Il n'existe que des contes de fées sanglants.
Tout conte de fées est issu des profondeurs du sang et de la peur.

Les fées nous endorment, nous ouvrent les portes
de leur royaume, qui se referment sur nous sans
qu'elles aient pris la précaution de nous en remettre la clé.



Chaque fois qu'un enfant dit : "Je ne crois pas aux fées",
il y a quelque part une petite fée qui meurt.


La vie est un conte de fée qui perd ses pouvoirs magiques
lorsque nous grandissons.



La féerie est un monde vivant que l'imagination de l'enfant
est seule capable de créer à sa démesure ;
les fées ont été inventées par les adultes pour tuer la féerie des lieux.



Seule la faiblesse de nos organes et de notre contact
avec nous-mêmes nous empêche de nous apercevoir
dans un monde de fées.



On aime le rêve, on aime la féerie, on n'aime pas la vie ;
tant pis, la vie en revanche,
nous vole ce qu'on aime.


Qu'elle est admirable la jeunesse de l'homme ! Elle est toute d'angoisse et de féeries, et il n'arrive jamais à la connaître sous son vrai jour,
que lorsqu'elle l'a quitté pour toujours.


Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

